Connaissez-vous Richard Prince. C’est un artiste photographe très coté. Deux de ses ‘’œuvres’’ figurent parmi les dix photographies les plus chères du monde. C’est le précurseur de l’art de l’appropriation. Cela consiste en quoi ? Eh bien, c’est simple, cela consiste à photographier de vieilles publicités, à les recadrer, à les post-traiter.
(Cow-boy : trois millions de dollars) d'après publicité Malboro
ou à faire de même avec les œuvres d’autres photographes,
Ainsi, entre septembre et octobre 2014, à la galerie Gargosian de New York, une exposition intitulée "New Portraits" a fait parler d’elle. Cette exposition présentait 38 portraits ou plus précisément 38 captures d'écran récupérées sur Instagram. Chacune était accompagnée de quelques lignes écrites par Richard Prince. C’était là sa seule contribution.
Richard Prince (90 000 dollars) Original (inconnu)
Cela vous parait probablement être une atteinte au droit d’auteur. Vous vous trompez, c’est parfaitement légal. La justice en a décidé ainsi.
N’ayant aucune envie de déranger de ‘’pauvres’’ animaux qui ne m’ont rien fait ou de photographier de jolies petites fleurs, n’étant pas assez courageux pour crapahuter dans la campagne en attendant la bonne lumière qui éclairera le ‘’bon’’ paysage, je cherchais des idées de photos à faire.
Des portraits : pas facile en ce moment avec les gestes barrière et surtout les masques mais ..... pas impossible non plus. C’est une idée qui est en train de faire son chemin (Portraits de femmes inconnues masquées). Mais en attendant, je me suis dit que j’allais faire du Richard Prince. Je vais donc ressortir mes vieux Blue Ray, repasser mes films préférés et dès que je tomberai sur une scène ‘’ picturalement’’ intéressante, je photographierai l’écran de ma télé. D'une pierre - deux coups.
Restera le post-traitement et à moi la gloire !!!!
Idée originale, certes, mais qui peut prêter à une interprétation négative de ce photographe.